Frères et soeurs, une maladie d’amour de Marcel Rufo et Christine Schilte

Les parents pensent tous, quand ils décident d'avoir plusieurs enfants, qu'ils sauront les aimer les uns comme les autres, sans faire de différences, sans avoir de préférences. Ils croient, tout aussi naïvement et souvent en dépit de leur propre expérience, qu'entre frères et soeurs, l'entente est le régime normal : le sentiment communautaire d'appartenir à une même fratrie devrait l'emporter sur les petites querelles quotidiennes, sur les rivalités forcément passagères, sur les jalousies évidemment sans fondement. Or, personne ne l'ignore, la réalité est loin de correspondre à cette image d'Épinal. Marcel Rufo, pédopsychiatre, en sait quelque chose, pour compter, parmi ses jeunes patients, de nombreuses victimes d'un amour mal partagé ou, au contraire, trop uniformément prodigué.

je pense que le problème des fratries est un problème de cohabitation de sexes et de générations et aussi de partage. Les frères et les soeurs qui partagent tout:la mère le père, la chambre, la télé arrivent à ne plus se supporter en raison de la non séparation des espaces et biens.ll faudrait une chambre pour chacun avec une télé un ordinateur des toilettes. Bref il faut une maison pour chaque enfant. Eh oui, on récolte ce que les mercantilistes et individualistes ont semé pendant deux siècles.